Implications de l’adoption des véhicules électriques pour le Canada (1re partie)

Compte tenu des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’amélioration de la qualité de l’air, le Canada est à deux doigts de vivre une révolution dans les transports. En effet, d’ici 2035, seuls des véhicules zéro émission pourront être vendus au pays.

Cette transition vers les transports électriques comporte certes des défis et des opportunités, mais une chose est certaine : c’est une période exaltante pour l’industrie canadienne des véhicules électriques.

« Quand j’ai commencé à couvrir les véhicules électriques il y a quatre ans, je n’avais aucune idée qu’il existait un secteur de l’automobile ailleurs qu’à Windsor, en Ontario », dit Emma Jarratt, journaliste primée (en anglais) et rédactrice en chef d’Electric Autonomy Canada (en anglais), une plateforme d’actualités indépendante qui traite de l’industrie canadienne de la mobilité électrique.

« En ce qui a trait à la propriété intellectuelle, le Canada foisonne de talent », poursuit Mme Jarrett. « On a un exemple de ce que le talent “fait au Canada” peut accomplir avec le Projet Arrow, un véhicule concept entièrement fabriqué ici. Chaque pièce, chaque composante technologique est attribuable au talent canadien. C’est une création incroyable et un exemple éloquent de ce qu’il est possible de réaliser au Canada. »

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An electric vehicle designer sits behind a computer revealing the specs to a new car

Bien que le Canada ne progresse peut-être pas au même rythme que la Norvège, l’Islande ou la Suède sur le plan de l’adoption des véhicules électriques, de plus en plus de gens adhèrent à cette technologie pour réduire leur empreinte carbone. À preuve, la demande pour des véhicules électriques augmente de façon exponentielle au Canada, entraînant des temps d’attente considérables pour les acheteurs de véhicules neufs. « En fin de compte, les VE ne sont que des ordinateurs sur roues », estime Mme Jarratt.

« Les fabricants automobiles veulent vendre des voitures et, plus les prix sont alléchants, plus ils vendent de voitures », explique Mme Jarratt. « Ce n’est pas quelque chose qu’ils ignorent. Il faut juste attendre que la chaîne d’approvisionnement se solidifie de sorte qu’il n’en coûte plus aussi cher de fabriquer la batterie, qui demeure la pièce la plus dispendieuse du véhicule. Ce que je pense, c’est que dès que les choses vont se stabiliser et que davantage de morceaux du casse-tête de la chaîne d’approvisionnement vont trouver leur place, ça va bien fonctionner. »

À ce chapitre, le gouvernement fédéral s’est engagé à investir dans la production, la fabrication et l’infrastructure. Et ce qui est impressionnant, c’est que des entreprises privées mettent aussi l’épaule à la roue pour répondre à la demande. Résultat : une occasion unique pour les fabricants automobiles et les entrepreneurs de faire apparaître de nouveaux modèles et des technologies innovantes de véhicules électriques sur le marché canadien.

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A man charges his yellow electric vehicle on a fall day

D'ailleurs, comme le secteur de l’électricité au Canada est déjà exempt d’émissions à plus de 80 %, notre avantage en matière d’énergie verte attire un nombre croissant d’entreprises manufacturières et privées. Grâce à l’électricité propre du Canada, les entreprises peuvent aussi atteindre leurs cibles de réduction de gaz à effet de serre. La plateforme d’information Electric Autonomy a publié des articles sur plusieurs annonces faites en 2023 par des fabricants automobiles, notamment : l’usine de fabrication de batteries de 20 milliards de dollars de Volkswagen en Ontario, la transformation de l’usine d’assemblage automobile de Ford à Oakville en centre de production de VE de 1,8 milliard de dollars, l’investissement par le fournisseur de pièces automobiles Magna d’un demi-milliard de dollars dans la chaîne d’approvisionnement pour VE ici même en Ontario et, tout récemment, l’annonce par la Suédoise Northvolt de la construction d’une usine de batteries pour VE de plusieurs milliards de dollars au Québec.

« Je pense que les Canadiens sont un peu abasourdis quand ils apprennent la nouvelle de la construction d’une usine de plusieurs, plusieurs milliards de dollars », soutient Emma Jarratt. « C’est quand même extraordinaire qu’il y ait eu une multitude d’annonces du même genre au cours des derniers mois. L’industrie a attiré de nouveaux investissements sans précédent au Canada. Il s’agit d’un moment très particulier de notre histoire, marqué par la création d’une chaîne d’approvisionnement comme on n’en a jamais vue auparavant au pays. »

Si vous avez aimé cet article, sachez que nous traiterons le mois prochain des répercussions de l’industrie grandissante des VE au Canada sur le secteur énergétique du pays. Pour écouter notre entretien complet avec Emma Jarratt, branchez-vous au balado ThinkEnergy ici (en anglais).

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ThinkEnergy title card with an image of Emma Jarratt from Electric Autonomy Canada

 

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