Implications de l’adoption des véhicules électriques pour le Canada (2e partie)

En octobre, nous avons exploré les répercussions de l’industrie canadienne des VE – en pleine évolution – sur le paysage économique et innovateur de notre pays. Dans le présent article, nous nous penchons sur les répercussions qu’elle occasionne sur le secteur énergétique du Canada.

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An older gentleman plugs in his electric vehicle outside his house


Il ne fait aucun doute que la transition vers la mobilité électrique va transformer le secteur énergétique du Canada, qui connaîtra une hausse considérablement de la demande d’électricité et, par conséquent, qui devra générer davantage d’énergie renouvelable et faire preuve d’innovation. Dans l’épisode 120 du balado ThinkEnergy (en anglais), Lesley Gallinger, PDG de la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE) de l’Ontario estimait que les besoins et la demande en électricité de la province devraient augmenter en moyenne de deux pour cent par année au cours des deux prochaines décennies, et ce, en raison de l’électrification et de la croissance économique.

Les véhicules électriques sont l’occasion pour le Canada de développer un système de transports plus résilient et durable – et nos réseaux d’électricité doivent suivre le rythme. Ce n’est pas une coïncidence si 2035 est l’année que vise le Canada pour disposer d’un réseau d’électricité à zéro émission nette. Lesley Gallinger croit d’ailleurs qu’au fur et à mesure que les transports vont devenir électriques et que la cadence de l’électrification va accélérer, la société en viendra à percevoir l’électricité comme un carburant.

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A plug charges an electric vehicle on a residential street in Autumn


« C’est super que nous ayons des usines de fabrication de batteries, mais ce serait encore mieux si elles étaient alimentées par de l’électricité non émettrice de GES », dit pour sa part Emma Jarratt, journaliste primée (en anglais) et rédactrice en chef d’Electric Autonomy Canada (en anglais). « Et ce serait fantastique si les camions qui acheminent les minerais raffinés à ces usines étaient des camions zéro émission et si les engins de l’industrie minière qui extraient les substances minérales du sol étaient tous électriques. À mes yeux, c’est le gros morceau du casse-tête. Toute la chaîne d’approvisionnement doit être décarbonée. »

L’argent que le Canada investit dans la fabrication des VE, l’infrastructure connexe et les substances nécessaires aux batteries est-il suffisant pour faire de notre pays une superpuissance dans le domaine de la mobilité électrique sur la scène internationale?

« Quand le budget fédéral est sorti cette année, je pense que tout le monde a été très étonné et peut-être même impressionné – en autant que les choses se déroulent comme les politiciens le disent », souligne Mme Jarratt. « Ça positionne l’industrie des VE et les technologies propres du Canada de telle sorte que nous pouvons nous mesurer aux États-Unis avec une somme de 55 milliards de dollars, ce qui représente moins du quart de ce que dépensent les États-Unis. Je ne peux pas dire si ce sera une réussite, mais c’est une stratégie intéressante, et j’ai hâte de voir comment les choses vont se passer. »

L’avenir semble certainement prometteur pour les VE, et l’approche d’investissement du Canada attire sans aucun doute la prospérité économique. Le tout ouvre la voie à une vie plus saine et à une planète plus durable.

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A series of parking spots with electric vehicle graphics painted on them


« Jour après jour, si on ne fait rien ou si on n’en fait pas assez, tout le monde au Canada va souffrir à cause des changements climatiques », soutient Mme Jarratt. « On sait déjà qu’il y a des régions au pays qui souffrent plus gravement que d’autres en ce moment. »

Lorqu’on lui demande ce qui l’inspire et lui donne espoir ces temps-ci, Emma Jarratt répond : « De nature, je suis une personne impatiente, alors j’aimerais voir les choses changer plus rapidement, mais j’ai espoir qu’on est en train de suivre la bonne voie en tant que pays. C’est fascinant de voir l’histoire s’écrire en temps réel. J’ai le sentiment que dans 20 ans, on va regarder en arrière et se dire “wow, c’est vraiment génial d’avoir pu vivre ça”. En tant que journaliste, j’écris article après article et je lis aussi mes collègues qui décrivent cette énorme transition sociétale, et je me dis que ça va être la capsule temporelle la plus chouette à long terme. »

Pour écouter notre entretien complet avec Emma Jarratt, branchez-vous au balado ThinkEnergy ici (en anglais).

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ThinkEnergy title card with an image of Emma Jarratt from Electric Autonomy Canada

 

 

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