Le bien-être, l’efficacité énergétique et la puissance des habitudes

Si on examine notre mode de vie dans une perspective de « bien-être », on se rend compte qu’il y a des liens intéressants en jeu.

De nos jours, la notion de bien-être est populaire – et pour des raisons évidentes. On sait tous que le bien-être est bon, que sa quête est justifiée par la science et que c’est un « état » que bien des personnes désirent pour elles-mêmes et pour leurs proches – surtout lorsque les temps sont difficiles. Cependant, qu’est-ce que le bien-être signifie au juste et comment peut-on l’appliquer à notre vie et à notre environnement?

Le Petit Robert définit le « bien-être » comme ceci : « Sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques, l’absence de soucis. » On peut en déduire que cette définition sous-entend le développement intentionnel de bonnes habitudes qui procurent du bien-être : relations sociales, bonne forme physique, nutrition, prise de conscience, sommeil et plus encore. S’améliorer dans chacune de ces sphères de la vie n’est pas toujours facile. En revanche, on convient aisément que tout effort d’amélioration apportera tôt ou tard des résultats positifs dans l’état de santé d’une personne.

La bonne nouvelle, c’est que le bien-être ne concerne pas seulement notre santé personnelle, mais également la santé de notre environnement et, par extension, celle de notre collectivité, de notre pays et de la planète. C’est là que l’efficacité énergétique entre en jeu. Dans l’épisode du balado ThinkEnergy intitulé « Why Less is More » (Pourquoi moins c’est plus), Corey Diamond, directeur général d’Efficacité énergétique Canada, décrit l’efficacité énergétique comme ceci : « Utiliser moins d’énergie pour obtenir le même ou un meilleur résultat. » Lorsqu’on recherche le bien-être environnemental, le fait de nous concentrer sur l’efficacité énergétique peut être un morceau du casse-tête pour parvenir à nos fins, et ce, en nous aidant à repenser notre mode de fonctionnement.

Nos façons de vivre et de travailler sont étroitement reliées par les habitudes et par la routine. Certaines habitudes peuvent être façonnées par la culture d’entreprise, tandis que d’autres sont propres à chaque personne. Certaines peuvent être intentionnelles, alors que d’autres encore se prennent inconsciemment. En prenant conscience de nos habitudes – et en souhaitant les modifier –, il est possible de créer de grands changements. Charles Duhigg, auteur de The Power of Habit, affirme ceci : « Dès qu’on comprend que les habitudes peuvent changer, on devient libre et responsable de les reprogrammer.»

Selon Charles Duhigg, une habitude est composée de trois éléments : un déclencheur, une routine et une récompense. Cela étant dit, voyons comment il est possible d’appliquer ce principe à l’efficacité énergétique :

Déclencheur – Il s’agit d’un rappel ou d’un signal. Notre cerveau a besoin de déclencheurs pour nous aider à adopter l’état d’esprit propice pour faire une tâche. Sur le plan collectif, cela démontre la nécessité de parler plus souvent d’efficacité énergétique et d’en faire la promotion. Plus il y aura d’options et de possibilités au chapitre des transports électriques, des produits ENERGY STAR et de la rénovation domiciliaire écoénergétique, plus nous serons enclins à apporter des changements à notre mode de vie en ce qui a trait à l’efficacité énergétique. Dans la vie personnelle, on peut créer des déclencheurs en programmant des rappels sur son téléphone ou son haut-parleur intelligent afin de ne pas oublier certaines tâches. Par exemple, remplacer le filtre du système de chauffage et de climatisation tous les trois mois ou régler le thermostat à la baisse avant de se coucher. Les feuillets autocollants peuvent aussi être utiles : par exemple, placez-en un sur la laveuse pour vous rappeler d’utiliser l’eau froide aussi souvent que possible. Les circonstances naturelles peuvent aussi vous guider : lorsqu’une ampoule brûle, servez-vous de ce déclencheur pour la remplacer par une ampoule DEL.

Routine – La routine est le comportement qui est façonné par les habitudes. Dans la collectivité, les règles et les attentes peuvent avoir des répercussions considérables sur la routine de chacun. On l’a bien compris lorsque nos vies ont été bouleversées par les confinements imposés par la COVID-19. Du point de vue de l’efficacité énergétique, Corey Diamond traite de l’importance de mettre à jour les codes du bâtiment et les normes de construction afin d’intégrer l’efficacité énergétique aux plans de conception et aux matériaux. Il souligne également l’importance de créer de nouvelles manières de rendre l’efficacité énergétique plus pratique, nous suggérant d’imaginer l’expérience Netflix ou Uber transposée dans le secteur de l’efficacité énergétique. « Ce qu’il nous faut, c’est un concierge pour nous aider. Il existe de formidables exemples de cela, et des villes du monde entier y sont déjà parvenues », ajoute M. Diamond. Plus la tâche est facile à réaliser, plus on a tendance à l’adopter. Sur le plan personnel, nous suggérons de commencer modestement, par exemple en éteignant la lumière avant de quitter une pièce, en prenant des douches plus courtes ou en démarrant le lave-vaisselle uniquement lorsqu’il est plein. Dès qu’une tâche est maîtrisée, on en ajoute une nouvelle.

Récompense – La force motrice de toute habitude est la récompense. C’est le motivateur – conscient ou inconscient – qui nous pousse à faire ce que nous faisons. Corey Diamond explique qu’au chapitre de l’efficacité énergétique, les récompenses ne se limitent pas à l’économie d’argent. En réalité, il affirme que les motivateurs les plus puissants sont le confort et la commodité, ou encore lorsque l’efficacité énergétique permet de bâtir des collectivités en créant des emplois. Le bien-être, qu’il soit personnel ou environnemental, est quelque chose qui ne produit pas toujours des résultats immédiats. Il est donc important d’obtenir des récompenses pour nous pousser à atteindre l’objectif. C’est là que l’aide financière et les rabais du gouvernement prennent toute leur importance, tout comme la répartition des économies d’énergie qui nous démontre les avantages des changements apportés à nos comportements. Chez vous, voici quelques exemples de la forme que pourraient prendre vos récompenses : amélioration de l’isolation de la maison parce qu’elle permettra de mieux contrôler la température durant les mois les plus froids; ou utilisation d’un séchoir ou d’une corde à linge, plutôt que la sécheuse, parce que vos vêtements resteront beaux plus longtemps.

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En gros : « L’efficacité énergétique facilite et bonifie toutes les stratégies de protection de l’environnement et de réduction de l’empreinte carbone », explique M. Diamond. Si nous travaillons collectivement et individuellement à changer nos habitudes en matière d’efficacité énergétique, il est inévitable que nous assistions à de grandes percées dans la façon dont nous veillons sur notre environnement. Nous récolterons les fruits de nos efforts, tout comme les générations à venir.

Pour en apprendre davantage sur l’efficacité énergétique au Canada, ne manquez pas la 1re partie et la 2e partie du balado ThinkEnergy « Why Less is More », avec Corey Diamond.

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