Notre plus grand poste de transformation a pris son envol

En faisant un tour dans notre nouvelle prairie de pollinisation de 15 acres à Nepean-Sud, on constate que le joyeux gazouillis des oiseaux et le bourdonnement des abeilles sont éclipsés par le vrombissement des camions qui circulent sur l’autoroute 416, à quelques centaines de pieds de là.

Et, croyez-le ou non, c’est précisément pour cette raison que le site a été choisi.

En matière d’habitats de pollinisation, tout est une question d’emplacement. Les corridors réservés aux entreprises d’électricité, les terrains abritant des postes de transformation, les emprises routières et d’autres lieux publics sont en train de devenir des emplacements importants – et recherchés – pour la création d’habitats conçus pour attirer les espèces de pollinisateurs.

Pour les espèces indigènes – abeilles, mouches, papillons de nuit, papillons monarques, coléoptères et colibris –, cette nouvelle prairie adjacente à l’autoroute provinciale est un endroit de rêve pour récolter le nectar et le pollen de plantes et fleurs sauvages indigènes soigneusement sélectionnées.

« C’est l’une des plus grandes prairies de pollinisation dans l’est de l’Ontario », souligne Tracey Etwell, spécialiste en restauration écologique à la Fédération canadienne de la faune. « Les services publics comme Hydro Ottawa sont des joueurs clés dans nos efforts de restauration des pollinisateurs, car ils entretiennent plus de 160 000 kilomètres de lignes électriques aériennes. Comme les arbres ne sont pas compatibles avec ces corridors de lignes et qu’ils sont périodiquement éliminés, les prairies fleuries qui en résultent sont sources de nectar et de pollen en abondance. »

La prairie a été créée sur le site de notre tout nouveau poste de transformation municipal à Nepean-Sud avec l’aide de nos partenaires : la Fédération canadienne de la faune, la Ville d’Ottawa et l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau.

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Il a fallu six ans et plus de 23 000 heures de travail, mais notre plus grand poste de transformation municipal – le bourdonnant projet Cambrian – a été mis en service en avril 2022, dans l’échéancier prévu et à un coût inférieur au budget établi. Avec une puissance de 90 mégawatts, ce qui équivaut à alimenter quelque 32 000 maisons unifamiliales par année, le poste constituera une deuxième source d’approvisionnement en électricité dans le secteur. Il allégera ainsi le fardeau des installations existantes qui fonctionnaient déjà presque à pleine capacité.

Le poste qui est situé à Nepean-Sud, juste à l’ouest de l’autoroute 416, a initialement été projeté par Hydro Ottawa en 2008 dans un dossier de décision en raison de la croissance considérable observée dans des secteurs comme Barrhaven et Nepean. En effet, les besoins en électricité à Nepean-Sud ont doublé depuis 2002 et devraient plus que doubler encore au cours des 20 prochaines années.

Dès que le projet a été approuvé par la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité en 2016, Hydro Ottawa et Hydro One ont tenu une multitude de séances d’information publiques et ont rencontré des propriétaires terriens, des élus, des représentants municipaux, des organismes gouvernementaux et des communautés autochtones sur une période de trois ans. Par la suite, il a fallu une évaluation environnementale de portée générale, y compris des études d’évaluation de la faune et de l’habitat, des études sur les espèces en péril et des évaluations archéologiques et patrimoniales, entre autres, avant qu’on puisse procéder à la première pelletée de terre en 2019.

Trois ans plus tard, le poste de transformation ronronne et bourdonne pour que le courant passe de façon optimale dans le secteur sud de la ville.

« Nous voulons servir nos quartiers et nous cherchons des moyens de le faire durablement et d’une façon qui réduit le plus possible nos répercussions sur l’environnement », affirme Guillaume Paradis, dirigeant principal de la distribution d’électricité. « En tant qu’organisation, nous souhaitons développer nos infrastructures de manière à soutenir et protéger l’environnement qui nous entoure de sorte que l’avenir soit rayonnant, propre et durable pour plusieurs générations à venir. »

Les postes de transformation comme Cambrian peuvent durer 50 ans ou plus, ce qui garantit à Nepean-Sud de l’électricité en abondance pour assurer sa croissance durant des décennies.

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Outre le nouveau poste comme tel, le projet a nécessité une ligne de raccordement au réseau de transport provincial d’Hydro One. Sur plus de 12 kilomètres, la ligne de transport de 115 kilovolts d’Hydro One a dû être reconstruite pour doubler sa capacité à 230 kilovolts. Ces travaux ont entraîné la construction de plus hauts pylônes de transport en acier et l’installation d’un conducteur de part en part de l’autoroute 416, obligeant la fermeture de cette autoroute provinciale pour que l’opération puisse être réalisée en toute sécurité.

Meaghan McDonald, coordonnatrice de la planification des milieux lacustres et de l’intendance des rives à l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau, a travaillé avec nous et Hydro One en 2020 à la plantation de 2 750 arbres dans une section de quatre acres du site réservée au reboisement. « Les arbres forment une certaine barrière coupe-vent entre l’autoroute et la prairie », explique madame McDonald. « On va gérer la plantation d’arbres et le site de pollinisation pour nous assurer que des espèces envahissantes comme le panais sauvage et l’érable négondo ne s’y établissent pas. On va aussi vérifier régulièrement l’état des plantes indigènes et mesurer leur taux de croissance. »

Grâce à des projets comme la prairie de pollinisation, nous veillons à ce que les liens profonds qui existent entre notre travail et nos répercussions sur l’environnement soient pris en compte dans toutes nos pratiques décisionnelles. En tenant compte des changements climatiques à chaque nouvelle initiative, nous reconnaissons le rôle que nous avons à jouer dans la protection de l’environnement, l’approvisionnement en électricité responsable pour l’avenir et le soutien des projets et objectifs verts de notre ville.

Comme chaque recoin de notre territoire de service est important, nous nous assurons que tous les quartiers d’Ottawa bénéficient d’un service d’électricité sécuritaire et fiable. C’est une responsabilité que nous prenons très au sérieux et pour laquelle nous planifions continuellement. C’est pour cette raison que nous procédons régulièrement à l’évaluation, au remplacement, à la mise au niveau et à la construction d’installations et infrastructures dans l’ensemble de notre réseau de distribution d’électricité, que ce soit au cœur du centre-ville ou dans des secteurs plus ruraux.

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Tout en suivant et en évaluant les progrès de notre prairie de pollinisation, nous allons examiner la possibilité d’en aménager d’autres à divers emplacements de la ville où nous avons des installations. Nous pensons qu’il s’agit d’une belle ruche de perspectives pour un avenir meilleur.

Vous aimeriez aménager votre propre habitat de pollinisation dans votre cour? Voici quelques conseils de nos amis de la Fédération canadienne de la faune et de l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau :

  • Songez à intégrer des espèces de plantes indigènes à votre jardin. Les pollinisateurs du coin trouveront l’idée géniale.
  • Encouragez les pépinières locales. Il y en a quelques-unes à Ottawa et dans la vallée. En soutenant les pépinières qui cultivent des espèces indigènes, elles seront en mesure de continuer à offrir ces types de plantes dans la région.
  • À l’automne, ne balayez pas toutes vos feuilles mortes. Laissez-en plutôt sur la pelouse et le jardin. De nombreux pollinisateurs utilisent ces habitats pour se protéger durant l’hiver.
  • Au printemps, résistez à l’envie de tondre les pissenlits jusqu’à ce que d’autres fleurs se mettent à éclore. Les pissenlits sont l’une des premières ressources florales des pollinisateurs, pour qui le printemps est la saison la plus difficile puisque la nature leur offre si peu pour se nourrir.
  • Semez du trèfle dans votre cour. C’est une formidable ressource pour les pollinisateurs.
  • Visitez les sites Web de la Fédération canadienne de la faune et de l’Office de protection de la nature de la vallée Rideau (en anglais seulement). Vous y trouverez des webinaires et des guides en ligne très pertinents.

Pour en savoir plus sur notre entretien éclairant avec Tracey Etwell et Meaghan McDonald, branchez-vous sur cet épisode de notre balado ThinkEnergy (diffusion en anglais seulement).

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