Thermopompes : pourquoi tout le monde en parle

On passe plus de 80 % de notre temps à l’intérieur, que ce soit à la maison, au travail, à l’école, dans les magasins ou dans certains loisirs. Il n’est donc pas étonnant que le chauffage et la climatisation des maisons et des bâtiments soient responsables d’un gigantesque taux – 46 % – d’émissions de gaz à effet de serre à Ottawa.

Alors que les citoyens sont en quête de moyens pour façonner un avenir plus durable, les thermopompes émergent parmi les solutions « écolonomiques » qui réduisent les émissions et augmentent l’efficacité énergétique dans les lieux où l’on passe le plus de temps.

Un terme trompeur…

Contrairement à ce que le mot laisse entendre, les thermopompes font plus que chauffer. Elles fonctionnent de deux manières : en hiver, elles transfèrent l’air chaud présent à l’extérieur jusqu’à l’intérieur de la maison, et en été, elles transfèrent la chaleur accumulée vers l’extérieur pour garder la maison au frais. Ce mécanisme se fait à l’aide d’une soupape d’inversion, qu’on actionne facilement pour chauffer ou rafraîchir, selon les besoins.

Pour connaître le fonctionnement détaillé des thermopompes, y compris les différents types de systèmes, consultez le guide de Ressources naturelles Canada.

Image 01

Une thermopompe peut-elle composer avec l’hiver ottavien?

La technologie des thermopompes existe depuis 1857 et sert encore aujourd’hui pour chauffer et rafraîchir l’hôtel de ville de Genève.

Bien que le concept ait plus de 160 ans, la technologie évolue continuellement. Elle englobe actuellement des thermopompes basse température (parfois appelées « climat froid), qui sont spécifiquement conçues pour chauffer les bâtiments même lorsqu’il fait -30 °C à l’extérieur; elles sont donc idéales pour les hivers souvent froids à Ottawa. Nos collègues de BC Hydro ont réalisé une formidable vidéo (en anglais) pour répondre à l’épineuse question : « Les thermopompes peuvent-elles accomplir leur mission par temps froid? »

Au Canada, l’adoption des thermopompes par les propriétaires résidentiels a augmenté de 4 % à 5 % entre 2005 et 2019. D’ici 2030, cette proportion devrait passer à 10 % des habitations utilisant une thermopompe, et ce, en vue d’atteindre les cibles climatiques fixées par le gouvernement.

Envie de changer de source de chauffage? Ce guide d’achat est une mine d’information et d’éléments à bien considérer.

Adieu appareils désuets, bonjour nouvelle technologie

Comme dans le cas du remplacement d’autres gros appareils, le meilleur moment d’investir dans une thermopompe est bien entendu lorsque l’appareil de chauffage actuel (fournaise, chaudière) de la maison approche de la fin de sa vie utile. Bon à savoir : une thermopompe ne fonctionne pas comme un appareil de chauffage conventionnel. Une certaine planification est nécessaire avant de mettre au rancart votre principale source de chauffage. Tout dépendant de la configuration de votre maison et du type de thermopompe que vous souhaitez faire installer, vous devrez peut-être aménager de l’espace pour l’appareil, modifier les conduits de ventilation ou poser des conduites de réfrigération ou du câblage dans différentes parties de la maison.

Évidemment, les coûts initiaux de ces travaux et celui de la thermopompe comme telle sont plus élevés que le coût de remplacement d’un appareil au gaz conventionnel. Cependant, vous verrez immédiatement les économies sur vos factures d’énergie mensuelles. Une thermopompe de milieu de gamme assortie des frais d’installation coûte environ 8 000 $ (pour une petite maison) et 16 000 $ (pour une plus grande résidence). Cependant, les thermopompes remplacent à la fois un appareil de chauffage au gaz et un climatiseur central.

Image 01

Pompez les économies

Selon l’analyse économique et climatique de l’Ontario Clean Air Alliance (en anglais), un appareil de chauffage au gaz a un rendement théorique maximum de 100 % parce qu’il ne peut générer plus d’énergie thermique que l’énergie contenue dans le combustible.

Comme les thermopompes utilisent de l’électricité pour fonctionner plutôt que pour générer de la chaleur, une thermopompe peut déplacer plusieurs unités d’énergie thermique à l’aide d’une seule unité d’énergie électrique et peut atteindre un rendement de 300 % ou plus en moyenne.

Par conséquent, les thermopompes contribuent à l’efficacité énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone que souhaitent les propriétaires résidentiels. En prime, elles permettent de mieux contrôler la température intérieure et le confort ambiant lors des canicules et des vagues de froid. Les Ontariens peuvent même avoir l’esprit tranquille en optant pour une thermopompe puisque le réseau d’électricité de la province est exempt d’émissions à 94 %. Ainsi, une thermopompe est beaucoup plus salutaire pour l’environnement qu’un appareil au gaz naturel, qui est un combustible fossile. 

Sur le plan des économies, cette analyse compare le coût d’installation d’une thermopompe à air basse température en remplacement d’un appareil de chauffage et de climatisation conventionnel. Résultat : tout au long de la durée de vie utile de l’équipement, un propriétaire résidentiel moyen économisera jusqu’à 10 000 $ ou plus – tout en réduisant considérablement ses émissions. Pour évaluer vos économies potentielles, essayez cette calculatrice d’économies générées par une thermopompe (en anglais).

Image 01

Envie de faire le saut?

Plusieurs incitatifs financiers ainsi que des prêts sont offerts spécifiquement pour les thermopompes et même pour d’autres mises à niveau écoénergétiques réalisées dans le cadre de rénovations plus importantes. Avec tant de rabais disponibles à l’échelle provinciale et fédérale, c’est le moment idéal de passer à l’action.

La Subvention canadienne pour des maisons plus vertes est offerte grâce à une collaboration entre Ressources naturelles Canada et Enbridge Gas en Ontario dans le cadre du Programme Remise Maison Écoénergétique Plus (RME+). Les subventions sont accordées aux propriétaires admissibles pour les rénovations recommandées et acceptées, comme l’isolation de la maison, les fenêtres et les portes, les thermopompes et les systèmes d’énergie renouvelable.

Depuis le 4 janvier 2023, les propriétaires de l’Ontario doivent présenter une demande par l’entremise du Programme Remise Maison Écoénergétique Plus (RME+) d’Enbridge afin que leur demande soit évaluée à la fois pour le programme de subvention provinciale, le programme RME+ et l’Initiative fédérale de subvention, soit la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes. Grâce à ce partenariat, les candidats peuvent maintenant obtenir jusqu’à 10 000 $ en rabais. Pour connaître le fonctionnement du programme, cliquez ici.

Grâce au Programme de prêts pour la mise en valeur des habitations d’Ottawa, les propriétaires peuvent obtenir un prêt sur 20 ans pouvant aller jusqu’à 125 000 $ à un taux d’intérêt fixe de 4,33 %, et ce, pour financer le coût des travaux de modernisation écoénergétique.

Parmi les travaux de modernisation admissibles, on retrouve ceux-ci : isolation, remplacement de portes et fenêtres, thermopompes, systèmes de chauffe-eau solaires, énergie renouvelable, aménagement d’appartements locatifs et bien d’autres encore. Pour en savoir plus et vous inscrire, visitez Maisons durables Ottawa.

En cette ère où nous travaillons tous ensemble pour bâtir un avenir plus vert, les thermopompes comptent parmi les solutions très accessibles qui répondent à la nécessité d’utiliser des systèmes de chauffage et de refroidissement plus durables.

 


 1 Le rendement saisonnier moyen d’une thermopompe tient compte de toute l’énergie utilisée par l’appareil au cours de la saison de chauffage, y compris par le système électrique de chauffage d’appoint intégré auquel on peut recourir pour les journées très froides. Cette analyse fait état d’un rendement plus conservateur de 270 %.

 

Was this page useful container
Hidden Group

Nous aimerions connaître votre avis

text and star group
Vos commentaires
Close